Autrefois, les catholiques ne pouvaient expérimenter la vie fraternelle comme le font Mathieu et ses colocs qu’en habitant les couvents ou monastères d’une congrégation religieuse. Le désir de se regrouper pour les jeunes catholiques est demeuré fort, mais rares sont ceux qui se sentent «appelés» à la vie contemplative.  La moyenne d’âge des religieux dépasse les 70 ans dans la plupart des diocèses au Québec.

Les jeunes convertis se tournent donc vers des moyens alternatifs de vivre collectivement leur foi. Poussés par la recherche d’un sens à la vie et d’une «vérité une et universelle», ils pratiquent une foi plus «intégriste» que les générations antérieures de croyants, estime le professeur à la faculté de théologie et de sciences des religions Robert Mager.

Michaël Poirier-Martin,
​24 ans, a porté pendant un an l’habit religieux comme frère novice  au sein de l’Ordre des Dominicains.

Lui et quatre autres membres ayant quitté la congrégation religieuse mettent désormais sur pied une nouvelle communauté à Sherbrooke. L’un des objectifs sera de rejoindre plus de jeunes, explique celui qui s’est lui-même converti au tournant de l’âge adulte.